Nouvelle-Orléans: Petite escapade.


Voyage / lundi, décembre 31st, 2018

 

Après cinq heures de vol, nous arrivons à destination au milieu de la nuit. Quand tu habites dans l’une des villes les plus sèches des Ètats-Unis, la première chose que tu remarques en débarquant à la Nouvelle-Orléans c’est bien le taux d’humidité: « Wow, on arrive à sentir les bayous! » dit Jessie. La Nouvelle-Orléans est une métropole de l’État de la Louisiane. Elle est située au sud des États-Unis, au bord du Golf du Mexique et à l’embouchure du Mississipi, d’oú son climat sub-tropical.

Notre première destination fut Algiers Point, où nous avons réservé un cozy Shotgun House sur AirBnB. En effet, La Nouvelle-Orléans est tellement riche sur le plan culturel qu’on y trouve un quartier historique qui doit son nom à la capitale de mon pays, l’Algérie. Il fut hors de question pour moi de crécher ailleurs. L’origine de l’appelation de Algiers Point reste assez mysterieuse. Je n’ai pas pu avoir d’informations vérifiées à cet égard ni sur internet, ni même en intérogeant quelques néo-orléanais. Cependant, la légende qui me semble être la plus proche de la logique dit que Algiers Point a été nommée ainsi par le Général O’Reilly. En effet, avant qu’il devienne gouverneur de la Louisiane en 1769, le Général O’Reilly avait mené une expédition contre les pirates et corsaires musulmans maghrébins et ottoman qui étaient basés principalement au port d’Alger et qui semaient la terreur au sein des populations méditérannéennes. Le Général O’reilly trouva les habitant de la West Bank (ancienne appelation de Algiers Point) aussi barbares que ceux de la côte des barbaresque et plus specifiquement Alger. Une autre légende, plus agréable à écouter, dit que Algiers a été nommée ainsi par des soldats français qui, à leur première arrivée à la Nouvelle-Orléans, ont trouvés les paysages de la west bank assez comparables à ceux de la baie d’Alger.

La Nous nous étions rendus à la Nouvelle-Orléans pour participer à la AGU fall meeting 2017: la plus grande conférence des sciences de la Terre et de l’espace organisée par la American Geophysical Union. Nous étions tous munis de nos posters géants mais qui ne devaient pas dépasser 1.2m de hauteur et 1.8m de largeur car ce sont les dimensions des tableaux sur lesquels nous devions les accrocher. Bien sûr, le poster de Kai, n’en avait rien à foutre, il dépassait 1.2m de longeur. Un poster rebel, tout comme son propriétaire. Celà n’avait tout de même pas affecté la qualité de la présentation de Kai, un vrai vendeur de science !

AGU a toujours eu lieu à San Francscisco en Californie, mais cette année a fait l’exception car le centre de congrés usuel était sous travaux. De ce fait, les organisateurs ont décidé de transférer la conférence à la nouvelle-Orléans et je n’avais pas à m’en plaindre. Ce fut une excellente occasion pour moi pour découvrir cette ville.

Le lendemain de notre arrivée, nous nous sommes précipités vers le centre de conventions Morial au sein duquel notre conférence allait avoir lieu.  Ce dernier donne sur le Missisipi du coté opposé à Algiers Point. Chaque matin on devait prendre le traversier à partir de Algiers Point Terminal pour nous y rendre. Ce matin là, j’avais oublié que la conférence était énorme et qu’elle allait recevoir plus de vingts milles chercheurs scientifiques et graduate students, américains pour la grande majorité, avant de voir un groupe d’étudiants, qui apparement créchaient quelque part à Algiers point également, et qui se dépéchaient vers la station du traversier. Les posters géants qu’ils avaient sur eux et leurs habits plus ou moins formels m’ont fait comprendre qu’ils allaient faire partie de la conférence. En quelque sorte, cette matinée m’avait de la même manière que la première matinée  d’examen de BAC. Et ce, même si je n’allais pas présenter mon poster avant deux jours. En réalité ce n’était pas du stresse mais plutôt de la surexcitation.

20000 travaux de recherche extrêmement intéressants allaient se présenter pendant la durée de la conférence, qui était de cinq jours. J’avais préparé une liste des présentations  qui m’intéressaient particulièrement et auxquelles je voulais assister mais j’ai fini par en rater plusieurs. Certaines interférait avec d’autres et parfois je me perdais dans le centre de conventions, qui, avait l’air d’un labyrinthe. C’etait un peu frustrant mais on m’en avait prévenu: « AGU is a big overwhelming conference ! ».

Malgré notre engagement à la conférence, nous avons quand-même pu nous échapper pendant les pauses et les soirs pour visiter un peu la Nouvelle-Orléans. Nous avons visiter les principaux endroits en ville mais malheureseument et apparement nous avons manqué le meilleur, si ce n’est l’essentiel: les plantations et les bayous. Ce qui fait que ma visite de la Nouvelle-Orléans reste incomplète. C’est donc dans ma bucket list de me rattrapper une prochaine fois.

La Nouvelle-Orléans est la ville natale du Jazz. Elle est également connue par la forte influence créole française sur sa culture ainsi que par l’ouragan Katrina, l’un des ouragans les plus meurtrier des États-Unis, qui a eu lieu en 2005 et qui avait fait 1800 morts.

La cuisine Néo-orléonnaise est d’une influence principalement créole et cajun (ou cadienne) et reflète l’histoire de cette ville et son patrimoine culturel. Autrement dit, c’est une cuisine française de fortes influences espagnoles, africaines et amérindienne. Elle est particulièrement riche en viandes, principalement en proc, fruits de mer et poissons. Donc, c’était très difficile de manger cajun et végétalien à la Nouvelle-Orléans ou du moins végétarien. Surtout que l’on avait pas tout notre temps pour aller chercher de la nourriture très loin. S’il y avait un seul endroit pour manger végétalien à la Nouvelle Orléans à vous recommander, ce serait Carmo Café Bar. Vous pouvez commander une version vegan d’une grande séléction de leurs succulents plats. Si j’avais à vous recommander un seul plat de leur menu ce serait le RICO, option vegan, un fork sandwich (sans pain) constitué d’une galette de plantain garnie de vromage, de (faux) porc effiloché fumé et piquant servis avec des tranches d’avocat, une salsa de tomates fraîche, une sauce épicée et sucrée, des feuilles de roquette et de la laitue bio. Ce fut juste la meilleure viande végétalienne que je n’ai jamais goutée. 

La Nouvelle-Orléans résulte d’une histoire commune à la France à l’Espagne ainsi qu’aux États-Unis. Néanmoins, l’esprit de cette ville ne rappelle aucune ville française ni espagnole ni d’ailleurs américaine. Le Big Easy dispose plutôt d’un charme unique.

En allant du centre de conventions vers le Vieux Carré ou le French Quarter, j’ai été éblouie par la transition du style architectural allant de gigantesques constructions modernes à de petits batiments historiques richement décorés. Le plus impréssionnant fut la zone de transition, que j’aimerais appeler « ecotonne architectural », dans lequelle vous observez ces deux styles architecturaux exister en parfaite symbiose. Une demi heure de marche vers la Jakson Square fit disparaître toutes traces de batisses modernes encombrantes cedant place à de fascinants batiments historiques gaiement colorés et prodigieusement décorés de fer forgé. Au centre de la Jakson Square se trouvait la statue équestre du général Andrew Jackson. Elle est entourée de clôtures en fer forgé à l’extérieur desquelles, les streets artists se sont fait place et animent remarquablement l’ambiance. Un peu plus loin, mais toujours au coeur du French Quarter, on se trouve au fameux et unique Café du Monde où un nombre inombrable de tables déjà occupées et de serveurs munis de plateaux remplis de beignets et de café au lait, café noir ou chocolat chaud. D’ailleurs, c’est tout ce qu’ils servent là-bas. Au chemin du retour, on traverse l’effervescente Bourbon street et ses fameux Jazz Bars avant de croiser une équipe de tournage de la série hollywoodienne The originals en pleine action. 

Au dernier jour, après une balade au Art District en passant par LaFayette Square, j’ai eu la chance, et surtout un peu de temps, pour visiter l’impresionnant musée national de la seconde guerre mondiale, le WWII musuem. Le musée est une gigantesque batisse d’une architecture assez intéréssante qui apparement fut un complexe militaro-industriel avant l’invasion du D-Day. 

La Nouvelle-Orléans est une ville qui regorge de joie de vivre et qui dispose d’un charme exceptionnel que j’aimerais revisiter lors d’un Mardi Gras sans manquer les bayous et les fameuses plantations.

La pluspart de ces photos qui suivent, ont été prises la nuit parceque c’est vers la fin de la journée seulement que l’on pouvait trouver du temps pour explorer la ville: conference life ! Pour plus de détails visuels sur mon escapade à la Nouvelle-Orléans je vous propose d’aller voir la video Youtube ci-dessous.

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

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