Je vous retrouve aujourd’hui pour partager avec vous une recette assez simple et basique de savon à l’avoine et aux huiles essentielles de jasmin et d’ylang ylang. Les flocons d’avoine donnent à ce savon un petit aspect exfoliant très agréable. Quant à l’huile essentielle de jasmin, elle fait beaucoup de bien à la peau. Elle la réhydrate et calme toute irritation ou dermite. En plus de sa senteur divine qui me rappelle mes vacances d’enfance en Tunisie et du jardin de mes grands-parents. Je trouve que l’huile essentielle d’ylang ylang se marie très bien avec l’huile essentielle de jasmin et possède des vertus similaires à ceux de cette dernière. Voilà pourquoi j’ai choisi ces ingrédients.

Avant de passer à la recette, je vous invite à jeter un coup d’oeil sur cet article dans lequel je propose quatre bonnes raisons de fabriquer son propre savon.

Je tiens également à vous faire parvenir de l’importance de sécuriser votre périmètre d’expérimentation et de vous protéger avant de commencer car le process de fabrication de savon nécessite l’utilisation de la soude caustique qui, comme son nom l’indique, est une substance caustique et corrosive qui peut entraîner de graves brûlures. Elle doit donc être manipulée avec précaution. Assurez-vous donc qu’il n’y a pas d’enfants, d’animaux ou d’amis maladroits autour de vous. Protégez-vous et enfilez des gants de ménage, un tablier et facultativement des lunettes de protection et un masque chirurgical si vous voulez être extra-safe ! En toute circonstance, n’essayez pas de jouer avec les mesures des ingrédients, en d’autres termes soyez très précis et respectez les mesures fournies par la recette. J’insiste sur cela parce que la soude caustique nécessite une certaine quantité d’eau et de graisse végétale pour être diluée complètement. Si vous ne mettez pas assez de graisse pour contenir la soude caustique vous allez littéralement avoir comme produit final du savon plus ou moins corrodant qui brulera votre peau. Tout cela donne l’impression que le processus soit extrêmement dangereux et compliqué mais croyez-moi ce n’est pas vraiment le cas et vous allez arriver à le faire les doigts dans le nez ! Cependant, il est très important de savoir qu’il faut être très prudent quand il s’agit de manipuler des substances chimiques.

Malheureusement, je n’ai pas le super pouvoir de lire dans les pensées des autres, mais je sais un peu ce qui tourne dans votre tête par rapport à tout cela : « Ouai, elle se la joue écolo, elle veut fabriquer son propre savon mais elle utilise un produit chimique dangereux… elle nous prend pour qui ! ». Les plus gentils se diront : « C’est super cool tout ça ! Moi aussi je veux fabriquer mon propre savon… mais est-ce normal qu’elle utilise un produit chimique dangereux ?!!». Alors, no worries, je vous comprends très bien et je vais « démêler le mystère » pour vous. Pour commencer il faut savoir que sans soude il n’y a pas de savon, il n’y a pas de saponification ni de mousse ! J’avais mentionné dans cet article, que les anciennes civilisations utilisaient les cendres de bois pour fabriquer leur savon. Les cendres de bois sont les résidus de combustion du bois. Elles sont constituées de minéraux, notamment de chaux de potasse de soude et d’oxydes. Elles contiennent également du soufre, du chlore, du fer et du sodium mais en faible doses. Si vous mélangez des cendres de bois dur avec de l’eau et vous laissez macérer quelques jours (feu de forêt, cendres, eau de pluie), vous aurez comme résultat une solution aqueuse similaire à la soude mais beaucoup moins concentrée. Vous pouvez alors voir que la soude pourrait être présente dans la nature mais en très faibles concentrations. Cependant quand il s’agit de soude commerciale en cristaux, il faut admettre, qu’à l’état brute, c’est une substance très nocive à l’environnement. Il faut donc prendre certaines précautions quant à son usage : N’en jetez jamais dans votre drain, ni à la poubelle, ni dans les toilettes. Préservez-la dans un bocal bien fermé hors de la portée des enfants et des animaux. Utilisez uniquement la quantité nécessaire. Une fois transformée en savon, la soude perd sa nocivité et devient biodégradable.

Ok, après ce briefing, je pense que l’on est prêt pour passer à la recette !

Copyright secured by Digiprove © 2018 Nesrine Rouini